Les alumni des grandes écoles de commerce n'échappent pas aux difficultés liées à la pandémie, avec une tendance prégnante : en 2022, l'insertion professionnelle des jeunes diplômés est nettement plus ardue. Heureusement, les écoles de commerce proposent des solutions, conscientes des conditions particulières qu'affrontent leurs étudiants.
Sur les bancs des écoles de commerce, les professeurs ont su s'adapter à la crise avec l'entrée fracassante du numérique qui a révolutionné les pratiques pédagogiques (cours à distance, journées portes ouvertes virtuelles, etc.). Mais si les business schools tentent de répondre au mieux aux défis posées par la COVID-19, elles se voient toutefois privées d'un atout majeur : l'expérience à l'internationale, proposée aux étudiants, dans le cadre d'échanges universitaires ou de stages en entreprise.
Résultat : leur insertion professionnelle a été plus longue et les salaires d'embauche moins généreux. C'est en tout cas, ce que révèle l'enquête annuelle de la Conférence des Grandes écoles (CGE), parue le 15 juin 2021. En effet, face à un recul des offres d'emploi sans précédent, le taux net d'emploi à moins de 6 mois des jeunes diplômés, a diminué de 9 points : 79,1 % contre 88,1 % l'année dernière. De plus, la proportion de diplômés des Grandes Écoles en recherche d'emploi a augmenté par rapport à l'année dernière : elle est de 17,7 % en 2021, contre 10,2 % en 2020.
Alors, pour aider leurs jeunes diplômés à trouver un emploi, les écoles de commerce se sont mobilisées, notamment en renforçant leurs liens avec les entreprises pour adapter les modalités de stages et renforcer l'accompagnement à l'insertion professionnelle. De même, les services “carrière” des écoles ont fait jouer le réseau des anciens élèves de leur établissement, comme par exemple à l'Edhec où un programme de mentorat entre alumni et étudiants a permis de révéler un marché caché des recrutements. L'ESSCA, de son côté, a proposé à ses étudiants de dernière année, d'être accompagnés par un cabinet de recrutement.
La création d'entreprise a aussi été valorisée, comme à l'EMLV où des webinaires sur l'entrepreneuriat ont été mis sur pied.
Nous le voyons, depuis le début de la pandémie, les Grandes Écoles de commerce ont su faire évoluer leurs dispositifs pédagogiques tout en cultivant la proximité avec leurs étudiants. Il y a fort à parier que ces mutations se poursuivront en 2022 et certainement au-delà.
Journaliste depuis 15 ans, Vanessa Allal est passionnée par la transmission des savoirs. Après plusieurs années chez TF1 production en tant que réalisatrice, elle crée aujourd'hui des contenus uniques sur de nombreux sujets liés à l'éducation et à l'art de vivre.
