Si non, c'est normal : en France, on ne parle pas tant que ça du créateur d'EasyJet. Mais outre-manche, c'est une véritable célébrité !
Le Serial Entrepreneur qu'est Stelios, comme il aime à se faire appeler, a grandi en Grèce avant de faire ses études supérieures en Angleterre – à la London School of Economics, pour un Bachelor's, avant de se lancer dans un Master's in Science à la Cass Business School.
Ses diplômes en poche, Stelios a travaillé pour la compagnie maritime de son père, armateur grec, avant d'obtenir de ce dernier un prêt qu'il utilise pour monter sa propre compagnie dans le même secteur, Stelmar Shippings (revendue à un concurrent en 2005 pour près d'1,3 milliard de dollars, soit environ 923 millions d'euros).
En 1995, il crée EasyJet PLC, la compagnie « mère » du transporteur aérien low-cost EasyJet – qui dispose aujourd'hui de 170 avions navigant sur 400 routes entre 103 aéroports et 26 pays, et permettant à approximativement 45 millions de personnes par an de voyager à bas prix. Le chiffre d'affaires d'EasyJet pour 2008 s'élevait à 2.362 milliards de livres.
Fidèle à son principe de « serial entrepreneuriat », Stelios ne s'est pas arrêté à ce résultat : il a entrepris de se baser sur ses succès pour construire un « Empire Easy », comprenant notamment EasyCar (location de voitures), EasyCruise (voyages organisés), EasyBus (transport en bus à bas prix entre les aéroports et les villes voisines), EasyHotels (hotels à bas prix), mais aussi des structures fournissant des services de cybercafé, de livraison de pizzas, de comparaison de prix en ligne, de téléchargement musical en ligne, de téléphonie mobile, et bien d'autres encore.
C'est d'ailleurs vraisemblablement ce foisonnement d'activités qui a mené la reine Elizabeth II à le faire chevalier en 2005 (NB : la chevalerie en Grande Bretagne a aujourd'hui des fonctions similaires aux ordres du mérite ou de la légion d'honneur en France : elle n'a plus de vocations militaires ou nobiliaires, mais vise à octroyer une reconnaissance étatique aux actions de certains individus).
Il faut signaler une ombre au tableau : deux controverses juridiques grèvent la carrière de Stelios qui, en ce sens, est loin d'être un exemple.
La première a trait au naufrage d'un navire de transport pétrolier en 1991 (l'Amoco Heaven) – qui a donné lieu à un procès contre la compagnie maritime de Stelios et de son père, les deux hommes figurant au banc des accusés.
Cependant, Stelios a été acquitté en ce qui concerne les charges qui le touchaient pour le désastre de l'Amoco Heaven, et il ne m'appartient pas de revenir sur l'issue ou le déroulement du procès.
L'impartialité oblige de plus à signaler que depuis qu'il a fait fortune, Stelios s'est beaucoup investi dans le domaine caritatif : il a créé la récompense « Stelios award for disabled entrepreneurs » (http://www.lcdisability.org/stelios), qui récompense le travail entrepreneurial fourni par des individus victimes de handicap, payé plus de 200 bourses de scolarité sur 10 ans à des élèves de la LSE, créé une association destiné à préserver l'environnement marin chypriote (www.cymepa.org), et figure au conseil des ambassadeurs du WWF (World Wildlife Fund) en Grande-Bretagne.
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