Dans un de mes précédents billets, je me suis insurgé contre la gêne que je ressens chez certaines écoles face à l'idée que des étudiants puissent passer par des prépas pour les concours AST / Admission parallèle.
Vous l'avez sans doute remarqué, ce réflexe un peu inquiet n'est pas cantonné au seul cadre des écoles de commerce. A l'exception des fameuses « classes préparatoires » qui font la spécificité du système français, l'idée d'une aide à la préparation aux concours ou aux prises de paroles (entretiens d'embauche, réunions, etc.) met mal-à-l'aise. Pourtant, ce n'est pas le cas partout : il suffit de regarder outre-Atlantique pour constater que l'activité du géant Kaplan ne choque personne.
Cette distinction non-dite opérée entre les classes préparatoires et les autres formes de préparation n'est pas un hasard : elle touche à l'amour français pour l'égalité et pour l'équité. On a en effet naturellement tendance à penser que si les « classes prépas » publiques sont ouvertes à tous, accessibles financièrement, et donc plutôt égalitaires, ce n'est pas le cas pour les prépas privées. Ces dernières seraient hors-de-prix, réservées à une élite, et viendraient fausser l'équilibre entre candidats (ou salariés, lorsqu'on se place dans le monde du travail).
C'est bien entendu un raisonnement réducteur. La plupart des prépas privées font de leur mieux pour s'ouvrir aux plus petits budgets – n'hésitez pas à contacter la PREPA AURLOM au 01.40.41.12.38 pour plus d'informations sur nos offres en la matière. Et notre cœur de métier tient plus à aider ceux qui n'en ont pas eu l'opportunité à développer leurs potentiels qu'à conforter les qualités de ceux qui n'en ont pas besoin.
Pourtant, il est vrai que les problématiques rencontrées ne sont pas les mêmes. Les classes préparatoires publiques inculquent des connaissances en vue de concours bien précis, pour lesquels elles disposent d'une expertise incontestable. Prolongement du lycée, elles forment un cursus scolaire à part entière et forment un pilier fondamental de l'éducation de leurs élèves. Les prépas privées, à l'inverse, ont une vocation de soutien, de coaching, et d'appoint : face à des difficultés ou à des challenges ponctuels, elles viennent apporter des solutions ad hoc.
Les critiques formulées à leur encontre posent la question du soutien en France. Celle de savoir comment, au fond, nous voulons que notre société incite à traiter la difficulté. Faut-il impérativement s'y confronter seul ? Est-il illégitime de s'appuyer sur une aide extérieure ? Est-il anormal que cette aide soit payante ? Faut-il envisager, sur le modèle des bourses d'Etat pour les étudiants, des systèmes visant à démocratiser l'accès au soutien personnalisé ? Devons-nous au contraire estimer qu'une vraie méritocratie implique la suppression de tout soutien individualisé ?
Si ces problématiques peuvent paraître un peu abstraites, il ne faut pas oublier que les réponses qu'on leur donne ont des conséquences très concrètes – et ce, potentiellement, pour des dizaines de milliers de Français. Voire plus, si l'on prend en compte l'impact des nouvelles technologies sur ce secteur : grâce à elles, comment ne pas envisager une multiplication des soutiens individualisés à domicile via Internet ? Ou un réseau social de l'aide à la préparation ? Et ainsi de suite.
Bien entendu, je suis loin d'avoir toutes les réponses à ces interrogations. C'est d'ailleurs pour cela que je vous en fais part : j'ai hâte de lire vos avis ! C'est en effet en suscitant le débat sur ces problématiques que nous pourrons peut-être trouver demain des solutions aux disparités qui subsistent aujourd'hui.
Franck Attelan
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