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Commerce

Le palmarès des Ecoles de commerce postbac de l’Etudiant

10.06.2013
Ecoles Post-Bac

Le deuxième palmarès des Ecoles de commerce Post-Bac de l'Etudiant a été publié.

A l'image de l'inaugural palmarès d'octobre 2010, il repose sur deux classements : reconnaissance académique et proximité avec le monde professionnel. Les résultats sont ensuite matérialisés via une infographie, graphique lui même composé de trois groupes : groupe des écoles réputées, polyvalentes, classiques.

Quelles évolutions constater entre le premier et le second palmarès ? Quels changements majeurs ? Comment se situer ? Que doit-on noter ?

Les deux palmarès sous les yeux, 5 points pour mieux cerner le classement des écoles de commerce postbac de l'Etudiant...

1. Classement 2011 vs. Classement 2010 : notre comparatif.

Infographie 2011, source : l'Etudiant.fr

En 2010 on constate une nette séparation des types, aucune école n'appartient à deux groupes. En 2011 cependant, si la frontière entre « classiques » et « polyvalentes » reste nette, les types « polyvalent » et « réputé » se fondent entre eux à leur extrémité. Ainsi, des écoles comme Novancia (ex Advancia-Negocia) et l'ESDES, uniquement classées parmi les plus réputées en 2010, se trouvent une composante polyvalente en 2011.

Concernant Novancia. En 2010, c'est-à-dire avant qu'Advancia et Negocia ne fusionnent en Novancia, les deux écoles appartenaient au groupe des « plus réputées ». En 2011, le classement de l'Etudiant définit le groupe « polyvalentes » comme celui des écoles intermédiaires, possédant une caractéristique distinctive. Si Novancia est aujourd'hui partagée entre « réputées » et « polyvalentes » c'est tout simplement car sa création par la fusion de deux établissement différents lui confère cette différence. Elle conjugue en effet aujourd'hui deux spécialités : entrepreneuriat et commerce.

2. École en 4 ans vs. École en 5 ans : le combat continue.

Le classement des écoles de commerce de L'Etudiant prend soin de différencier deux types d'écoles : celles diplômantes en 4 ans (code couleur rouge) et celles en 5 ans (code couleur bleu). Que constate t-on ?

Infographie : 2010 ou 2011, même combat. Chez les plus réputées, les bleues s'imposent à 10 contre 4. Si la fusion Negocia-Advancia aurait pu  faire passer le nombre d'écoles en 5 ans à 9 contre 4, l'arrivée d'EBS dans le groupe des réputées sauve la mise. Idem pour les polyvalentes, les bleues remportent le combat (ce qui n'était pas le cas en 2010), deux raisons l'expliquent : les écoles de type « réputées » qui sont venues se positionner entre « réputées » et « polyvalentes » sont des écoles en 5 ans, venant augmenter le nombre de bleues chez les intermédiaires ; plusieurs écoles en 4 ans ont été déclassées des polyvalentes pour se retrouver chez les classiques. Enfin, chez les classiques, les écoles en 5 ans sont une fois de plus en majorité.

Alors faut-il privilégier une école en 5 ans à une en 4 ans ? On aurait tendance à acquiescer à vue de ces constations, pourtant, sur le podium, on retrouve dans les deux palmarès l'ESSEC, école en … 4 ans, et nous ne pourrions la déconseiller tant sa réputation la précède.

3. 2011 : deux classements, deux analyses.

Le classement 2011 repose comme en 2010 sur deux « sous-classements » : reconnaissance académique et proximité avec le monde professionnel.

L'infographie que nous offre l'Etudiant traduit en un graphique deux classements distincts. Observons les tour à tour. 3 écoles sont présentes dans les deux top 5 : l'ESSEC, l'ESSCA et l'ESG. Les autres écoles : le CESEM, l'EDC, l'IESEG et l'EM Normandie sont rarement très loin du top 5 manqué (exception faîte de EDC Paris, 3me pour la proximité professionnelle mais 15me pour la reconnaissance académique).

Autre constatation. Par rapport à 2010, les écoles sont mieux notées par le classement de l'Etudiant, ce qui révèle une hausse générale du niveau. L'ESSEC a par exemple gagné 12 points dans le classement de l'Etudiant, passant de 62 à 74 points au classement de proximité avec le monde professionnel. C'est aussi +6 points pour le CESEM dans la reconnaissance académique. Ouverture à l'international, réseau des anciens, temps passé en entreprise, le mieux est d'observer l'évolution de chaque notation selon le critère souhaité. Pour cela, nous vous invitons à vous rendre sur le site de l'Etudiant (conseil qui vaut pour toute recherche d'informations supplémentaires et détaillées).

4. Pourquoi les écoles de « terrain » se distinguent-elles moins que les autres ?

Les écoles du troisième type, autrement dit les « classiques » sont, pour reprendre les mots de l'Etudiant  »les écoles « très terrain », pour ceux qui veulent être dans le concret de l'entreprise tout de suite ». Plusieurs raisons peuvent être avancées à leur moindre distinction :

- Souvent jeunes, elles n'ont pu encore se conférer une solide notoriété à l'image de l'ESDES ou de l'ESG
– Pour cette même raison, leur network d'anciens est aussi plus petit, ce qui diminue considérablement leur potentiel réseau
– « Mal » classées, elles sont moins trustées, et ne peuvent se permettre d'être aussi sélective que l'ESSEC ou encore l'IESEG
– Elles sont moins labellisées et donc moins bien classées dans la reconnaissance académique
- Moins reconnues, elle ne bénéficient pas non plus des mêmes partenariats
– Moins prestigieuses, le risque d'aversion peut jouer au niveau des employeurs

En résumé, le phénomène du cercle vicieux des classements s'opère. C'est le dilemme de la poule et de l'œuf, quelle est la cause première ? Une fois le classement établi, celles qui en bénéficient le plus sont évidemment les mieux classées, profitant ainsi de retombées positives et d'un classement similaire (si l'on considère que le phénomène s'opère sur toutes les écoles) l'année suivante. Le phénomène s'applique en revanche plus négativement pour les queues de classement…

Les politiques réclament de l'apprentissage et on fustige un système académique peu en osmose avec le marché du travail… Ces écoles, privilégiant le terrain, peuvent être une réponse. Comme il est régulièrement critiqué pour d'autres classements tel celui de Shanghai, la présence de critères académiques dessert ce type d'établissement. Et leur classement suite à cela les dessert une seconde fois.

5. Autres critères.

En dehors des deux classements principaux, l'Étudiant prend soin d'établir un dernier récapitulatif afin que le jugement soit entier, ce tableau est intitulé « d'autres critères pour choisir ».

Ainsi l'on découvre que le coût de la première année correspond grosso modo au palmarès, l'ESSEC en tête. Même constatation pour le taux de sélectivité. Par exemple, à l'ESSEC, seul 12% des candidats sont admis. Au CESEM en tête du podium,c'est un taux de 7% uniquement. Comme nous le mentionnions au paragraphe précédent, les écoles du troisième groupe, voire du deuxième, sont bien moins sélectives : ainsi, 78% des candidats au concours 2010 pour l'entrée en première année étaient admis au CMI.

Un autre atout de ce tableau « autres critères » du classement des écoles de commerce de l'Étudiant est le profil des entrants par filière, critère qui peut permettre au lycéen de mieux se situer par rapport aux différentes écoles. Ainsi, l'ESTA n'intègre quasiment que des S (83%) et l'EDC en majorité des ES (67%). A noter que ces établissements, peu homogène sur la provenance de leurs étudiants en terme de filière d'origine, sont des écoles non-affiliées à une banque d'épreuves et qui possèdent un concours indépendant, du moins pour les admissions postbac.

Le double classement de l'étudiant est établi dans la volonté d'aider les étudiants à mieux opérer leur choix selon leur profil et leurs désirs. L'auteur n'a de cesse de répéter qu'un choix ne peut s'établir sur ces seuls classements, mais qu'ils restent un outil précieux de comparaison. Enfin, comme le souligne également l'Etudiant, vous ne pourrez égaler une journée portes ouvertes ou un salon. Ces occasions de rencontrer le personnel, interroger étudiants et anciens, etc., sont uniques pour vous former votre propre opinion et discerner votre choix.

Une fois votre choix d'école(s) effectué, préparez votre entrée avec sérieux. Si vous avez décidé d'intégrer tel établissement ou de faire tel type de carrière, mettez toutes les chances de votre côté.

Aurlom est un institut de préparation aux concours des Ecoles de commerce. Avec des résultats deux à trois fois supérieurs à la moyenne nationale. Effectuer un ou plusieurs stages intensifs à la prépa vous donne toutes les cartes en main pour opérer votre choix, le choix du succès, et réussir.