La Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CDEFI) inaugure l'année 2023-2024 avec un nouveau Bureau dirigé par Emmanuel Duflos qui a présenté les priorités et les axes stratégiques dans un contexte économique délicat pour les établissements d'enseignement supérieur et de recherche (ESR).
La rentrée académique s'est déroulée sans heurts, mais des inquiétudes persistent, notamment sur le recrutement et les questions budgétaires. Malgré une stabilité apparente du recrutement, des défis à long terme pour former davantage d'ingénieurs se profilent. Les questions budgétaires, marquées par l'inflation et la hausse des coûts, suscitent des préoccupations quant à la compensation des dotations publiques.
La CDEFI identifie quatre grands dossiers pour l'année académique à venir, dont la réindustrialisation, le développement de l'industrie verte, la recherche en ingénierie, et l'engagement en faveur de la transition écologique et sociétale. Ces axes sont alignés sur les priorités nationales et seront soutenus par des commissions thématiques réorganisées.
La CDEFI met l'accent sur la nécessité de former plus d'ingénieurs pour répondre aux besoins spécifiques de secteurs clés. La commission "Recherche et Innovation" évolue pour inclure la dimension "Formation," reflétant l'importance du triptyque formation-recherche-innovation dans les écoles d'ingénieurs.
L'accent est mis sur la qualité des formations et le cadre de vie étudiant. Des sujets tels que la régulation de l'enseignement supérieur privé, la qualité de la vie étudiante, et les ressources financières sont abordés. La création d'une commission dédiée à l'orientation et l'accompagnement des élèves témoigne de l'engagement envers la qualité de vie étudiante.
Les préoccupations budgétaires, notamment liées à la taxe d'apprentissage, sont soulignées. Des inquiétudes subsistent quant à la collecte des fonds et à la différence de traitement entre les écoles sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et celles sous tutelle d'autres ministères.
Enfin, la CDEFI souligne la nécessité d'européaniser les écoles d'ingénieurs, avec la commission international et développement élargie pour devenir la commission Europe et international. Des objectifs ambitieux pour renforcer la place des écoles françaises d'ingénieurs dans un contexte européen sont énoncés.